Lucrece

La VAR, star controversée du mondial 2018

Cette 21e coupe du monde de la FIFA est celle de toutes les surprises. Avec des favoris déroutés, des outsiders impressionnants et des jeunes talents spectaculaires, on se régale à chaque match (sauf cet incompréhensible France Danemark). Mais la vraie star de la compétition, ce n’est finalement pas Neymar, Mbappé ou Messi mais la VAR pour Video Assistant Referee.

Ce billet a été publié par magicwords.mondoblog.org.

Elle fait son entrée dans le monde du football et comme de nombreuses stars du ballon rond, la VAR est sujette à polémiques. Révolution majeure pour certains, inutile pour d’autres, elle n’en finit pas de susciter débat. Et contrairement aux autres stars de ce mondial, on a déjà la certitude que la VAR sera présente durant toute la compétition. Autant mieux apprendre à la connaitre.

La VAR, troisième œil de l’arbitre

Les erreurs d’arbitrage font partie de la légende du football. Et si le but de Geoffrey Hurst le 30 juillet 1966 en finale de coupe du monde avait été refusé, l’Angleterre aurait-elle jamais été championne du monde ? Et si l’arbitrage vidéo avait pu être utilisé le 22 juin 1986 au cours de l’emblématique Argentine-Angleterre en quart de finale de coupe du monde, serions-nous encore en train de polémiquer sur la « main de Dieu » plus de 30 ans après ? On ne le saura jamais. Mais on peut désormais éviter les erreurs d’arbitrage ou du moins c’est ce que prévoit la Fifa en instaurant la fameuse assistance vidéo.

En constante communication avec l’arbitre principal du match, la VAR intervient par le biais des arbitres vidéo pour prendre une décision finale dans les cas de :

  • Buts ou action menant à un but,
  • Penalty,
  • Faute pouvant mener à un carton rouge,
  • Erreur sur l’identité d’un fautif.

Au terme de la phase de poules, la FIFA annonce que l’assistance vidéo est intervenue 335 fois au cours des 48 matches. 17 décisions arbitrales ont été approfondies et la VAR a permis d’en infirmer 14. Autre chiffre marquant, 22 penaltys sifflés. Ce qui représente déjà record en coupe du monde. Peut-on sur la base de ces chiffres plébisciter le nouveau système d’arbitrage ?

Système révolutionnaire ou limité ?

Les pro VAR qualifient le système de technologie qui va révolutionner l’arbitrage du football. Pour les autres cette assistance vidéo est tout à fait inutile et n’a d’autre rôle que de casser la dynamique et la spontanéité du jeu. Je vous avoue que je ne sais vraiment pas de quel côté me mettre. Il est vrai que ce n’est pas très plaisant d’attendre pendant un match que la vidéo confirme un but ou de voir l’arbitre interrompre un match et rejoindre au pas de course un écran (ce Maroc Espagne était éprouvant !). Mais d’un autre côté, on veut bien des matches justes. Autant le goal line technology a fait l’unanimité, autant cette assistance vidéo suscite débat.

=> A lire aussi : Pourquoi l’arbitrage vidéo perturbe le cours du jeu

Je suis peut-être une réfractaire au changement comme de nombreux autres. Mais si la décision finale est humaine peut-on vraiment compter sur la VAR pour limiter les erreurs d’arbitrage ? Il y a toujours pour l’œil humain maintes façons d’interpréter une image. La preuve, au bout de 48 matches, on se plaint toujours d’erreurs d’arbitrage. Et pour les quarts de finale curieusement, la star controversée du mondial se fait plus discrète. On entend moins parler de VAR. Le jeu n’est-il pas plus beau ?

Je sais, vous avez plus à dire que moi au sujet de la VAR. Alors, n’hésitez pas, commentez !